Tracer les lignes by N.R. Walker

Auteur:N.R. Walker [Walker, N.R.]
La langue: eng
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Au matin, je me réveillai et je trouvai Cooper assis sur le lit, son téléphone à la main.

— Hé, dis-je, la voix encore endormie. Tout va bien ?

— Je viens de recevoir un message de maman et papa, dit-il en me faisant un sourire prudent. Ils viennent nous voir avant que nous retournions à New York.

Chapitre 10

Cette fois-ci, la rencontre fut très différente. Andrew et Paula Jones entrèrent dans le café de l’hôtel, l’air plus nerveux qu’autre chose. La mère de Cooper semblait avoir à peine dormi.

Je savais ce qu’elle ressentait.

Cooper était stoïque, la mâchoire serrée et le menton levé d’un air de défi. Je lui avais dit plus tôt que s’il le voulait, il pouvait écouter ce qu’ils avaient à dire, et que si cela ne se passait pas bien, il avait le pouvoir de mettre fin à la rencontre. Il m’avait dit qu’il les écouterait, mais qu’il ne supporterait pas qu’on dise que je le contraignais à coucher avec moi. Il ne supporterait pas qu’on lui dise qu’il n’était qu’un enfant ou que je n’avais pas le droit de profiter de lui. Il était blessé et en colère, et je ne lui en voulais pas.

Même s’il essayait de se faire passer pour un dur, il voulait leur approbation. Il désirait que ses parents soient présents dans sa vie, sans désaccord, sans tension. Il voulait qu’ils soient heureux pour lui.

Heureusement, le serveur les suivit à l’intérieur et prit des commandes de café, ce qui permit à chacun d’entre nous de briser la glace.

Sa mère commença.

— Cooper, mon chéri, je suis désolée que cela se soit fini de cette façon hier. Je ne veux pas me battre avec toi.

— Je ne veux pas non plus me battre avec toi, dit-il.

Paula fixa alors son mari, l’incitant à prendre la parole.

— Écoute, mon fils, nous ne sommes peut-être pas d’accord avec tout ce que tu fais, dit-il prudemment.

Il soupira et reprit :

— Mais ce n’est pas notre choix. Nous le savons.

Je m’attendais à moitié à ce qu’il dise « ce n’est pas à nous de faire l’erreur », mais heureusement, il ne le fit pas.

— Non, ce n’est pas votre choix, dit Cooper.

Il ne les laissait pas s’en tirer facilement.

— C’est mon choix, et je l’ai fait.

— On le voit bien, dit sa mère en essayant de sourire.

À ce moment-là, le serveur revint avec du café et demanda si nous étions prêts à commander un petit-déjeuner.

Cooper regarda ses parents.

— Vous mangez avec nous ? demanda-t-il.

Ce n’était pas vraiment une question de nourriture, mais de tolérance. S’ils restaient et mangeaient avec nous, cela signifiait qu’ils voulaient essayer de nous accepter.

— Oui, répondit sa mère. Si vous êtes d’accord ?

Cooper regarda son père, très silencieux.

— Papa ?

— Oui, dit-il en se raclant la gorge.

Il regarda le serveur.

— Nous sommes prêts à commander.

Cooper sourit et expira finalement. Il me regarda.

— Je suis affamé. Qu’est-ce que tu prends ?

Il était difficile de ne pas lui sourire, même avec sa poigne de mort sur ma main sous la table.

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